La Nuit des Vivants
Première le 12 octobre 2024, 20h30
Le Carré, Scène nationale et centre d'art contemporain d'intérêt national du Pays de Chateau Gontier (53)
Des humain•es ont fait le postulat qu'ainsi, nous n'étions plus souhaitables. Parmi leurs tentatives, certain•es ont pris le parti d'un changement de forme et de rapport à l'autre animal et plus largement aux non-humains qu’ils soient végétaux, minéraux ou autre encore. Faire Terrapolis. Ils expérimentent, performent des autres pour apprendre à faire de nouvelles rencontres. Ils prennent régulièrement le parti de la nuit pour rejoindre les espèces n'ayant plus le droit à l’espace diurne. Pouvoir marcher sans prédater ou conquérir. Être là, laisser des empreintes et que celles-ci sentent l'humus, le sauvage sans faire fuir tout ce qui passe.
Tenter le silence, tenter l’écoute. Tenter les mues et l’hybride. Refusant la dichotomie homme-animal ayant mené au désastre, ils tentent de réduire le fossé entre espèces par une fiction où la bipédie n'est plus hégémonique. Changer de peau et s'enfoncer dans les bois pour se présenter au monde sans ses attraits puants. Poils, plumes hirsutes. Mettre le corps dans les piquants et fraicheurs du réel. Faire l'expérience du néant, de la nuit noire, pour se souvenir de nos peurs et de nos savoirs archaïques. Apprendre à voir, à sentir et à marcher de travers pour se perdre, enfin.
Et, qui sait, croiser d'autres pistes, d'autres liens au vivant ?